Luc Wise Interview(s)
INTERVIEW DE NOËL 2014
Bonjour, présentez-vous en quelques mots ?
Je suis un franco-britannique né à Plymouth en Grande-Bretagne. Après des études à Cambridge University, j'ai commencé ma carrière de planner stratégique chez TBWA, avant de rejoindre Publicis où j'ai travaillé pour Renault, SFR-Vodafone, Coca-Cola…
De 2003 à 2010, j'ai été actionnaire de l’Agence V (Groupe DDB) d’abord comme Directeur des Stratégies puis comme Directeur Général.
Pendant 7 ans, j’y ai notamment travaillé sur des campagnes Volkswagen en France et à l’international.
En 2010, avec mes associés Andrea Stillacci et Pierre Callegari, nous avons fondé Herezie.
Herezie est aujourd’hui une agence indépendante et pluridisciplinaire, passée de 0 à 15 Millions de CA en moins de 4 ans. Nous avons été élue « Meilleure agence indépendante française » et nous travaillons désormais avec une trentaine de marques.
De 2003 à 2010, j'ai été actionnaire de l’Agence V (Groupe DDB) d’abord comme Directeur des Stratégies puis comme Directeur Général.
Pendant 7 ans, j’y ai notamment travaillé sur des campagnes Volkswagen en France et à l’international.
En 2010, avec mes associés Andrea Stillacci et Pierre Callegari, nous avons fondé Herezie.
Herezie est aujourd’hui une agence indépendante et pluridisciplinaire, passée de 0 à 15 Millions de CA en moins de 4 ans. Nous avons été élue « Meilleure agence indépendante française » et nous travaillons désormais avec une trentaine de marques.
Quelle est votre publicité de Noël préférée ? Pourquoi ?
Dans un registre diamétralement opposé à l’acidité corrosive de Harvey Nichols, il y a un autre grand magasin britannique qui fait un super boulot à chaque Noël : c’est John Lewis.
Tous les ans leur film est attendu comme un rdv national (comme jadis les cigares Hamlet). Ils arrivent à faire ressentir toute la magie de Noël, à l’instar des meilleurs films de Disney ou Pixar.
J’ai notamment un faible pour le film 2011. L’insight est génial. Et dans un monde postmoderne rempli de reprises musicales sans intérêt, la « cover » des Smiths est parfaite.
Dommage que ce type de rendez-vous annuel de la créativité cathodique existe moins en France….
Je pourrais citer aussi les cartes de vœux virales de Mother « Chris Christmas Rodriguez ». Quand ces films viraux sont sortis au début des années 2000, je les trouvais drôles mais un peu gratuits. Maintenant, j’y vois l’énergie, la bravoure et le « relâchement créatif » que seule une agence indépendante en « pleine bourre » peut avoir.
Tous les ans leur film est attendu comme un rdv national (comme jadis les cigares Hamlet). Ils arrivent à faire ressentir toute la magie de Noël, à l’instar des meilleurs films de Disney ou Pixar.
J’ai notamment un faible pour le film 2011. L’insight est génial. Et dans un monde postmoderne rempli de reprises musicales sans intérêt, la « cover » des Smiths est parfaite.
Dommage que ce type de rendez-vous annuel de la créativité cathodique existe moins en France….
Je pourrais citer aussi les cartes de vœux virales de Mother « Chris Christmas Rodriguez ». Quand ces films viraux sont sortis au début des années 2000, je les trouvais drôles mais un peu gratuits. Maintenant, j’y vois l’énergie, la bravoure et le « relâchement créatif » que seule une agence indépendante en « pleine bourre » peut avoir.
La campagne "Sorry, I Spent It On Myself" est LA campagne multiprimée sur l'année 2014. Quelles sont d'après vous les raisons de son succès ?
D’abord un insight fort, humain et diaboliquement honnête.<br>
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<span style="line-height: 1.5em;">C’est d’ailleurs la marque de fabrique de DDB Londres depuis des années (cf. la saga publicitaire de VW au UK). Cette autodérision, cette capacité à rire de ses propres défauts, est l’une des qualités que j’aime le plus en publicité. Et cela reste l’un des héritages forts de Bill Bernbach, même aujourd’hui.</span>
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<span style="line-height: 1.5em;">Ensuite, ce qui rend la campagne résolument contemporaine ce sont les produits qui ont été créés et commercialisés, et dont le design sied parfaitement à l’idée de départ.</span>
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<span style="line-height: 1.5em;">Un dispositif remarquable dont le succès repose à la fois sur un insight audacieux et un déploiement « jusqu’au boutiste » de l’idée. </span>
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<span style="line-height: 1.5em;">C’est d’ailleurs la marque de fabrique de DDB Londres depuis des années (cf. la saga publicitaire de VW au UK). Cette autodérision, cette capacité à rire de ses propres défauts, est l’une des qualités que j’aime le plus en publicité. Et cela reste l’un des héritages forts de Bill Bernbach, même aujourd’hui.</span>
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<span style="line-height: 1.5em;">Ensuite, ce qui rend la campagne résolument contemporaine ce sont les produits qui ont été créés et commercialisés, et dont le design sied parfaitement à l’idée de départ.</span>
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<span style="line-height: 1.5em;">Un dispositif remarquable dont le succès repose à la fois sur un insight audacieux et un déploiement « jusqu’au boutiste » de l’idée. </span>
Pour vous, le Père Noël est :
Luc Wise:
- une ordure
- un VRP de Coca-Cola
- un vieux monsieur
- une opération commerciale comme une autre
- un personnage fantastique pour les enfants
Il est de coutume de prendre de bonnes résolutions pour la nouvelle année ? Quelle serait votre résolution professionnelle ?
Garder la foi. Eviter les dogmes. Et continuer d’avoir le feu sacré pour notre métier.
Quelles sont d'après vous les prochaines tendances créatives pour 2015 ?
Encore plus de créativité dans les « owned media » et les « points de vente » (on et off).
Ce sont généralement des espaces longtemps délaissés par la création, et qui redeviennent des espaces d’expression forts. De la contrainte nait la créativité.
Ce sont généralement des espaces longtemps délaissés par la création, et qui redeviennent des espaces d’expression forts. De la contrainte nait la créativité.
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