La complainte des animaux pour la nouvelle prise parole de 30 Millions d'Amis avec A+P
La Fondation 30 Millions d'Amis remet la maltraitance animale au cœur du débat des présidentielles avec l'Appel, un film très esthétique de l'agence Altmann+Pacreau, réalisé par Bruno Aveillan. Entretien avec Olivier Altmann, co-founder, CEO & CCO.
- Quel était le brief de la campagne ?
L’objectif était de renouveler le discours après trois films sur l’abandon, en mettant en lumière, au delà des animaux de compagnie, tous les combats de la fondation en faveur de la cause animale.
- Pendant la pandémie, l'homme s'est peut être recentré sur ses problématiques personnelles ?
A la sortie du confinement on a constaté un surcroit d’abandons car certaines personnes avaient pris un animal pour se tenir compagnie mais sans se dire que c’était une décision engageante pour la vie.
- Les animaux ont-ils plus soufferts ?
Je n’ai pas de chiffres sur ce sujet et il faudrait demander aux associations. Mais il est probable que les difficultés psychologiques liés au confinement ont rejailli parfois négativement sur les animaux du foyers, comme sur les proches d’ailleurs.
- Est-ce pourquoi la campagne remet le bien-être de l'ensemble des animaux au coeur du message alors les campagnes précédentes semblaient se concentrer sur les animaux domestiques uniquement ?
La campagne n’est pas liée à la pandémie car la maltraitance animale est un sujet de société. Aujourd’hui l’opinion est de plus en plus consciente du sort que subissent les animaux, notamment grâce aux réseaux sociaux et au travail des associations. L’enjeu est de pousser les politiques à prendre des mesures fortes à l’approche des présidentielles.
- Comment s'est fait le choix du réalisateur, Bruno Aveillan ?
Le script impliquait une écriture très cinématographique. Nous voulions à la fois une forte émotion et un rendu visuel très formel, aux antipodes des vidéos crues qu’on voit sur internet. Le service production de l’agence nous a suggéré Bruno Aveillan et j’ai tout de suite pensé que c’était LA bonne idée. Encore fallait-il qu’il accepte car il fait partie des réalisateurs stars du métier qui choisit scrupuleusement ses projets. Il se trouve qu’il a tout de suite accroché au script et qu’il est très concerné par la cause animale.
- L'effet est spectaculaire avec les animaux. Quelle est la part de réalité et la part de CGI dans la réalisation ?
Tout a été tourné en direct sous la supervision de soignants et de vétérinaires pour s’assurer que les animaux n’étaient pas stressés et bien traités. Par exemple quand le singe hurle, en fait il baille et nous avons rajouté bien sûr son cri en post-production.
- Quelles sont les prochaines étapes ?
Nous aimerions que ce film soit visible au cinéma et donc allons contacter des régies en ce sens. L’enjeu pour la Fondation est de mobiliser les pouvoirs publics pour que la souffrance animale soit prise en considération dans le débat national. Le mouvement est lancé.
Une version 90s est également disponible pour la diffusion : à voir ici